mercredi 11 février 2015

La Psychologie Positive


La psychologie positive est un courant de recherche et de pratique qui a été lancé en 1998 par Martin Seligman, alors président de l’American Psychological Association. Selon ce dernier, la psychologie avait consacrée trop exclusivement ses efforts à comprendre et traiter les maladies mentales. Par ses arguments et son influence (création de prix, de fonds de recherche et de revues savantes), Seligman a ouvert la voie à de nombreuses recherches scientifiques dédiées à comprendre le développement optimal, les forces et l’épanouissement humain. En positionnant la maladie mentale à l’extrémité d’un continuum, on devrait situer le centre d’intérêt de la psychologie positive à l'autre extrémité, du côté de la santé et non de la maladie. Si la psychologie a surtout cherché comment aider les gens à passer de -5 à 0 sur une échelle du bien-être, la psychologie positive vise plus spécifiquement le passage de 0 à +5.
Quoique l'impulsion initiale de ce mouvement provenait en bonne partie des actions énergiques de Seligman et de sa renommée mondiale, ce champ de recherche continue de se développer et de s’organiser comme en témoigne la mise sur pied en 2007 de l’Association Internationale de Psychologie Positive, en 2009 de l’Association française et francophone de Psychologie Positive et, en 2012 de l’Association Canadienne de Psychologie Positive.

S’intéresser à la psychologie positive ne consiste pas à se percevoir ou à observer le monde qui nous entoure d’une manière idéalisée, comme au travers de lunettes roses. Il ne s’agit pas non plus de mettre de côté les connaissances acquises sur la souffrance psychique et sur les moyens d’y remédier. Le courant de la psychologie positive considère simplement qu’à côté des multiples problèmes et dysfonctionnements individuels et collectifs s’exprime et se développe toute une vie riche de sens et de potentialités. Elle est donc une partie intégrante de la psychologie clinique, laquelle traite des processus normaux et pathologiques Daniel Lagache. En se préoccupant de ce qui arrime l'individu à sa vie et au monde, elle aborde souvent des questions philosophiques, notamment le sens de la vie ou le système de croyances, et même de philosophie morale en soulignant l'intérêt de l'engagement, ou de l'activité (le flow de Mihaly Csikszentmihalyi).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire